Et c'est reparti pour un tour !
Chaque lundi soir, je me dis la même chose : je ne tiendrai pas un an. Et chaque mardi, et chaque mercredi. Pourtant, chaque dimanche soir, je me dis que j'ai probablement exagéré et que ce n'est quand même pas si terrible. Quelle version est la bonne ? La réaction prise sur le vif, à chaud, ou celle prise avec un peu de recul, à la suite de 4 très bonnes journées ? That is the question.
En tout cas, là, comme ça, maintenant, je vous dirais que ça va être dur ^^.
Démonstration. J'arrive à la fac, devant moi, deux filles. - Ca sent le shit ! - Bah qu'est ce que tu crois, t'es à la fac de lettres !
Certes.
J'entre dans la classe, je m'asseois. Mes petits camarades entrent, s'asseoient. Quelques vagues bonjours. Le cours commencent. Plutôt intéressant cette fois-ci. Nous parlons de chocs culturels, de la nécessité de s'adapter au système éducatif du pays dans lequel on enseigne. Par exemple, en Chine, où l'éducation est très traditionnelle et basée sur l'esprit de compétition, inutile de vouloir instaurer de supers principes modernes de pédagogie. Ou bien en Norvège, où les élèves décident eux mêmes du programme des cours, et des activités qu'ils veulent faire, interdiction de leur imposer quoique ce soit sans leur avis. Ou encore en Angleterre, où fonctionne le système des bons points afin de récompenser chaque élève en tenant compte de son profil psychologique. Par exemple, une fille introvertie qui regarde le prof dans les yeux, ou lui fait un petit sourire, aura un bon point, car c'est un immense progrès, c'est sa façon de participer au cours.
Bref, chaque pays a ses méthodes, sa culture, et il est impensable d'arriver avec ses méthodes françaises et de les imposer aux élèves, mais ausis aux parents et à la direction de la l'école.
Ce qui en gros, dérangent à peu près tous mes camarades. Pas moi. Personnellement, je préfère mille fois m'adapter à la pédagogie irlandaise qu'imposer la française ^^. Certes, ce ne sera pas forcément simple, mais faisable. Ainsi, il faudra laisser les élèves répondre au téléphone en cours, et attendre qu'ils aient terminé leur conversation pour reprendre le cours. C'est comme ça, c'est normal.
Enfin bref, tout ça pour dire que le cours fut plutôt intéressant, plein d'anecdotes sur de nombreux pays.
S'en suivit 30 minutes de pause les plus longues de ma vie. Ah un détail près, j'ai croisé un pompier de la fac trooop beau ^^ ! Vous savez, il y a toujours des pompiers dans les lieux publics, les centres commerciaux etc... sauf que ce sont toujours les vieux pas loin de la retraite qui sont mis là ^^. Et ben pas là. Enfin bref, faut bien s'occuper pendant ses pauses, même quand on ne peut s'amuser avec personne de cette découverte ! Je crois que personne n'aurait compris.
16h30 : cours de multimédia. Au programme du jour : apprendre à taper un article sur son blog, à changer les couleurs d'écriture, à mettre une photo et à écrire un commentaire sur le blog d'un camarade. Envoyer un mail au prof avec l'adresse de notre blog. Et croyez le ou pas, tout ça, ça prend 1h30. Parce qu'il faut le moment où le prof explique. Puis le moment où nous éxécutons. Là, y a déjà un bug parce que j'ai déjà exécuté chez moi. Et même si je réexécute, je le fais pendant que le prof explique, et je n'ai plus rien à faire pendant que les autres exécutent. Et puis là, il y a le moment où la moitié de la classe n'a pas compris, et où le prof réexplique. J'vous jure. Puis le moment où tout le monde essaie à peu près de faire ce qui est demandé. Et même en exécutant, en lisant intégralement le Métro du jour ET en réexpliquant à ma voisine sous douée (qui ne sait pas copier coller par exemple, qui tape à 2 à l'heure, et qui fait ses devoirs à la main, parce que ça lui prend 2h de plus pour les taper), j'arrive à m'ennuyer à mourir. Mais là, c'est presque pas du sens figuré hein. Je ne me suis jamais autant ennuyé en cours. Même pendant mes cours d'informatique en licence, c'est pour dire.
Le problème, c'est que le prof est tellement occupé à expliquer tout 3000 fois, qu'il ne le remarque même pas je crois. Et que j'ai bien pensé à lui dire que je savais déjà tout faire puisque j'avais déjà un blog, je suis coincée : si je lui dis ça, il voudra voir ce blog pour évaluer ce que je sais effectivement faire ou pas. Or, il est évident qu'il ne peut pas lire mon blog. Ni lui, ni personne dans ce master ^^. Je suis donc condamnée à mourir d'ennui, ou, autre option tout aussi plausible si ce n'est plus, à sécher ce cours. Vous admettrez que ce n'est pas de la mauvaise volonté.
A 17h58, j'étais déjà dehors que les autres en étaient encore à éteindre leur ordi. Un drame ces gens, je vous assure. Je n'aurais jamais cru qu'il était possible d'être aussi ignorant à notre âge. Ca me dépasse.
Et histoire de déprimer un peu plus, il fait nuit quand on sort à cette heure-ci, et le parc-raccourci est fermé. Aix est la 1ère ville où je vis et où il n'y a pas de fleuve. Et ben heureusement ^^.
Je rentre donc chez moi, avec un détour par le Ptit Casino, puis à 19h je file baby sitter. La grande n'est pas là, il n'y a que Manon. Il est 19h, elle n'est pas lavée, le dîner n'est pas prêt, mais elle serait sensée être couchée à 20h, comme d'habitude. Evidemment. J'aime ces parents qui ne doutent de rien. Je suis que je suis extra, mais j'ai mes limites ^^. Surtout que si vous en avez déjà gardé, vous savez qu'un petit de 2 ans et demi est leeeeent, très leeeeent, et se fiche éperdument de toutes vos tentatives pour le faire se dépêcher. De toutes façons, on l'apprend au bafa : on ne doit jamais presser un enfant. Si nous sommes en retard, c'est de notre faute, de la faute de notre mauvaise organisation, mais pas de la sienne. En l'occurence, c'est pas de la mienne non plus ^^.
Bref, la mère part avec ses copines, le père arrive 3 minutes plus tard : tu pourras faire manger Manon et la coucher, j'ai du boulot ! A vrai dire, c'est ce que je suis en train de faire. Et le voilà qui s'asseoit à tabl et décrète qu'il a la dalle et qu'il va manger avec nous. Détrompez vous, il ne s'occupera pas de Manon, il mangera, tout en menant une conversation très sympathique avec moi. Donc lorsque Manon ne veut pas manger, c'est mon problème, lorsque Manon ne mange pas assez vite, c'est mon problème, et lorsqu'elle renverse son assiette, c'est mon problème. Il daignera tout de même se lever pour lui donner son dessert. Cela dit, il est très étrange. On pourrait croire que je dépeins un abruti, mais pas du tout ! Il est très sympathique, nous parlons de plein de choses, il se lève 30 fois pour me servir et me propose 15 trucs différents à manger et finit par me donner la pizza qu'il s'était faite chauffer. Non vraiment, il est bien aimable. Nous avons même parlé Guinness et whiskey. Si si ! Mais je suis la baby sitter, donc pour ce qui concerne sa fille, c'est à moi de me débrouiller. C'est une façon de voir les choses.
A 20h45, je pus enfin partir, après avoir rassuré mille fois Manon en lui disant que je revenais demain. Elle me demanda une nouvelle fois si je la laissais toute seule. Je lui dis que je rentrai chez moi, mais que son papa était là. Et elle m'expliqua que c'était à cause de la sorcière. Bah oui, s'il n'y a personne pour s'occuper d'elle, la sorcière vient la manger. Mais si je suis là, ou que son papa est là, tout va bien, parce qu'on tue la sorcière.
C'est-y pas mignon ? Je ne me pencherai pas sur l'explication psychologique d'une telle histoire, mais c'est plutôt clair !
Et j'y retourne donc demain, pour la soirée cette fois ! - Tu viens demain ? - Oui ! - Pour la soirée aussi, ou juste jusqu'à 20h ? - Pour la soirée ! - Ah ok, bon bah on se fera un resto alors !
Ben si vous le dites ^^ !
Sur ces mots, je vous laisse !! Bonne soirée !
PS : après le vernis, les cheveux roux. Et bien ça suscite tout antant de réactions, c'est à dire : aucune. Pas un mot. On ne peut quand même pas dire que ca ne se voit pas... Par contre Pascale l'a tout de suite remarqué et a trouvé ça super ! Bilan : ma classe est composé des 18 personnes les plus niaises et anormales de la région. Ca m'en a tout l'air. By the way, un apéro-classe est organisé un soir, dans un bar de Marseille. Quel manque de pot, je serai en Irlande ! Non vraiment, c'est très dommage ^^ ! J'aurais voulu le faire que j'aurais pas réussi ! Associale un jour, associale toujours ;-)
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